LA QUEUE EN BRIE - ACEP

Association Caudacienne d'Etude des Patrimoines

  

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LES MARNIERES

 

 

Le lieu-dit les Marnières est un lieu avéré d’occupation gallo-romaine, en témoigne l’abondance de scories retrouvés pendant des fouilles archéologiques.

La SCI « Les Marnières » est créée à compter du 21 avril 1964 pour une durée fixée à 20 années. Le capital social a été fixé à la somme de 221.500 Francs.

La société Baillon Dussine et Compagnie dépose en mairie en septembre 1964, un dossier de demande d’accord préalable relatif à la construction d’un ensemble de 594 pavillons à réaliser en trois tranches (211, 189 et 194) sur un terrain d’une superficie de 19 ha 14 a 73 ca au lieu-dit « Les Marnières », cadastrée section A numéro 40, moyennant le prix principale de 2.562.022 Francs.

La SCI « La résidence des Marnières » acquiert le 21 novembre 1964, le terrain à la société Nouvelle Pathé Cinéma pour une somme de 1.646.842  francs.

Le projet de convention est signé le 10 janvier 1965 entre la commune et la société immobilière.

Le 14 décembre 1965, la SCI des Marnières acquiert auprès de M. René François Jules Ricard, ingénieur chimiste et Mme Yvonne Louise Pialoux son épouse demeurant à Pontault-Combault une parcelle de terre d’une superficie de 17 a 79 ca. En échange, la SCI cède à M. et Mme Ricard une parcelle de terre à La Queue-en-Brie d’une superficie de 33 a 22 ca et une autre de 3 a 60 ca au lieu- dit « Les Marnières ».

Par arrêté de M. le Préfet de Seine et Oise, en date du 24 novembre 1965 et du 20 janvier 1966, le permis de construire est accordé pour la tranche 1, chemin de Villiers  La déclaration d’achèvement des travaux est délivré le 19 décembre 1967 et le certificat de conformité le 11 décembre 1968.

La municipalité accorde sa garantie le 10 juin 1966 à la Société Anonyme de Crédit Immobilier de l’Ile de France pour un emprunt de 11 000 000 F que cet organisme se propose de contracter auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations au taux de 5,25% remboursable sur 25 ans pour la construction des 211 co-propriétés constituant la première tranche des Marnières.

La société Terrassements et génie civil commence le chantier le 9 mars 1966, pour le compte du promoteur de la Société Civile Immobilière Les Marnières. La durée globale des travaux sera de trois ans échelonnés en plusieurs phases.

Les premiers pavillons devant être habités entre mars et juillet 1967, la S.C.I Les Marnières demande de relier ses canalisations d’eaux usées et pluviales au collecteur intercommunal d’une part et du Morbras d’autre part. Les travaux sont pris en charge par la SCI.

Le permis de construire  de la tranche n° 2 est accordée par arrêté préfectoral en date du 20 février 1967  La déclaration d’achèvement des travaux est délivré le 22 novembre 1968 et le certificat de conformité le 19 décembre de la même année.

Le 13 juin 1967, le conseil municipal accorde sa garantie à la SCI les Marnières pour un emprunt de 12 000 000 F à 4,15% sur 25 ans auprès de la Caisse Nationale du Prêt au HLM pour les 189 co-propriétés constituant la deuxième tranche.

Le permis de construire pour la tranche n° 3 est accordé par arrêté du Préfet du Val de Marne en date du 20 juin 1967. La déclaration d’achèvement des travaux est délivré le 1 août 1965 et le certificat de conformité le 2 juillet 1970.

Pour la troisième tranche, la commune accorde également sa garantie le 29 mai 1968, pour un emprunt de 6 000 000 F à 4,51% sur 25 ans auprès du même organisme.

Un projet de convention est signé le 7 novembre 1968 entre la municipalité et la SCI Les Marnières pour l’entretien des espaces verts et de la voirie de cet ensemble.

Construit entre l’hôpital et le dépôt de films Pathé au Nord de la commune, l’ensemble des 594 logements pavillonnaires des Marnières est en voie de finissions, les 194 derniers pavillons seront occupés à la fin de 1968. Cet ensemble représente environ 2 600 personnes.

Un nouveau projet de convention est signé avec la SCI les Marnières le 24 octobre 1969 pour l’entretien annuel de ses espaces verts. Dans le cas où cette dernière se relèverait infructueuse la SCI reprendrait l’entretien à son compte.

Lors de l’assemblée générale de la SCI « La résidence des Marnières » du 23 juin 1971, il est décidé et autorisé de céder à la commune et ce conformément au permis de construire et au cahier des charges les parcelles VRD et espaces libres collectifs représentant environ 66.081 m².

Après examen le conseil municipal accepte le 16 juillet 1971 la cession pour le franc symbolique. Un versement forfaitaire de 200.000 Francs est accepté à titre de fonctionnement, cette somme est inscrite en recette au budget primitif de l’exercice 1971. En ce qui concerne les VRD, la municipalité en acceptera la reconnaissance dès les travaux de réfection seront terminés et qu’un ouvrage général des canalisations des évacuations d’égouts sera effectué.

Après avoir pris connaissance du compte rendu de la commission de voirie relatif à la réception des travaux VRD, le conseil municipal décide le 9 décembre 1971 qu’un complément d’enquête soit effectué à ce sujet.

Le 5 juin 1972, classement dans le domaine public communal des voies privées de la SCI « La Résidence des Marnières ».

Réclamation en novembre 1973 de l’association de défense des copropriétaires des Marnières qui ne désire plus faire appel à M. Murat comme architecte communal suite aux rapports de l’expert judiciaire relatif à l’état des habitations qui met en cause plusieurs entreprises et l’architecte communal Murat.

Occupée depuis 1970, les 594 pavillons  neufs sont appelés à être détruits en 1973, s’ils ne sont pas rapidement réparés.

Des lézardes sont très rapidement apparues sur les façades des bâtiments. Le plus grave est l’accumulation d’oxyde de carbone entre le plafond et le plancher, il manque tout simplement la jonction entre le tuyau d’évacuation de la chaudière et le conduit général du bâtiment. Une dizaine de personnes ont déjà risqué l’asphyxie rue de Picardie.

D’autres conduits, ceux des eaux, ont également été mal installés. L’évacuation ne se faisant plus, l’eau s’accumule sous les pavillons et l’humidité a envahi les murs, fissurant les façades, écaillant les peintures et décollant les tapisseries. D’autre part, le drainage des sols a été mal exécuté, en cas de fortes pluies, l’eau arrive dans les jardins à hauteur des genoux.

Un rapport déposé le 27 avril 1972 par M. Rolland architecte-expert désigné par le tribunal de grande instance de Paris, estimait à 1.380.000 francs le coût des réparations. Un second rapport établi en octobre 1973, double son montant après dix-huit nouveaux mois de dégradations. Entre-temps, le contrôle de l’Etat avait été sollicité. Cela ne peut être fait puisque les bâtiments ont moins de cinq ans. La Préfecture du Val de Marne a alors effectué une enquête.

Cela ne vient, ni du terrain, ni des matériaux, mais de la construction elle-même, donc de l’entreprise. Celle-ci avait d’ailleurs déjà eu des problèmes du même ordre avec 150 pavillons à Annet-sur-Marne, en Seine-et-Marne, 250 à Louvres dans le Val d’Oise et 300 à Longjumeau dans l’Essonne.

M. Schuhler, avocat au barreau de Paris, qui était déjà le conseil des copropriétaires de Longjumeau, accepte de prendre le dossier des Marnières et d’assurer la défense de ces habitants en colère.

Au mois de mai 1975, le comité de défense des copropriétaires des Marnières décidait d’engager  une action visant à obtenir du promoteur l’avance des fonds nécessaires aux réparations les plus urgentes sans attendre les résultats du procès en cours. Une pétition fut signée en deux semaines par plus de 350 copropriétaires.

Après deux délégations successives, début et fin juin. Fin septembre 1975, une nouvelle délégation, obtenait l’engagement que des fonds seraient débloqués avant l’hiver. Les membres de cette délégation reçoivent en novembre la confirmation écrite de recevoir, comme ils l’avaient exigé 25 millions.

L’action a donc été payante. Certes, cette somme ne correspond pas à l’étendue des problèmes qui subsistent et la lutte devra se poursuivre, mais c’est un premier succès à mettre à l’actif de l’ensemble des copropriétaires.

Le conseil municipal décide le 6 septembre 1974 de confier les travaux d’entretien des espaces verts de ce quartier à l’entreprise Gallinant du Plessis-Trévise pour une dépense s’élevant à 87.360 Francs.

Acquisition en juin 1981 pour le franc symbolique d’une parcelle de 12.000 m² de terrain dans la résidence des Marnières. Convention passée le 27 décembre 1965 entre la commune et la SCI de la Résidence des Marnières.

Rétrocession des voiries le 16 avril 1982, dans le domaine communal. La résidence des Marnières ayant été réalisée depuis plus de 15 ans. Ses voiries initialement destinées à la desserte purement locale servent en 1982 et depuis de nombreuses années à un trafic interdépartemental, Val-de-Marne, Seine-et-Marne. Ce trafic intense a usé prématurément les VRD et les incidents fréquents ont justifié une inspection télévisée du réseau d’assainissement, préalable à la reprise des voiries. Le coût des travaux pour remise en ordre, réseau d’assainissement et voirie s’élève à 3.521.605,04 Francs TTC. La Municipalité sollicite le 11 juin 1982 une subvention auprès de l’Agence financière du bassin Seine Normandie pour les travaux d’assainissement et la viabilité de la résidence des Marnières.

 

Bernard Thomas

Source

Archives municipales

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