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Les années
révolutionnaires ont suscité, même
au sein des campagnes, des troubles profonds, créé
de nombreuses perturbations. La tâche du Conseil
municipal de La Queue-en-Brie nouvellement nommé
sera de restaurer la discipline, assurer le respect
des lois, rénover le village.
En 1805, une lettre du sous-Préfet demande
la suppression du cimetière paroissial et insiste
sur la nécessité de chercher un autre
emplacement. Vingt-sept ans plus tard, on parle toujours
de transférer le cimetière.
En mars 1832 le choléra fait sa première
victime à Paris, les caudaciens ont peur et poussent
les autorités communales a prendre des mesures
rapides. Une ordonnance de 1833, autorise la commune
à acheter à monsieur de Maistre, un terrain
situé au lieu-dit «Les chemins du Pont
« Banneret et des Bordes», il sera béni
le 19 octobre 1834.
En 1860, on construit la maison-école à
côté de l’église. La commune est
environnée de carrières de pierre dures
dont l’exploitation a pris une extension considérable.
Les carriers logent dans la commune ou dans ses environs,
l’augmentation du nombre d’habitants a été
si importante que des constructions ont été
élevées spécialement pour les ouvriers.
Jusqu’en 1864, La Queue-en-Brie ne dispose d’aucun
moyen de lutte contre l’incendie. Afin de remédier
à ce manque, la municipalité décide
le 21 février 1864 d’ouvrir une souscription
pour acquérir une pompe à incendie Thirion,
et de créer une subdivision de sapeurs-pompiers
sous les ordres du sous-lieutenant Durier.
Lors du siège de Paris en 1870, de violents
combats eurent lieux sur les pentes de Coeuilly. Au
village il y eu une ruée sauvage des troupes
allemandes, pour piller, détruire, incendier.
Jamais La Queue-en-Brie n’avait offert un tel spectacle
de désolation.
Afin d’assurer la sécurité des villageois
contre les vols, la commune se voit enfin doté
en 1871 d’une brigade de gendarmerie, elle s’installe
dans un bâtiment de la Grande Rue. Elle reste
en service jusqu’en 1919.
Le village compte en 1887, sept-cent-vingt-trois
habitants. C’est une agglomération rurale active,
où l’agriculture occupe une place prépondérante.
Le cultivateur ne semble guère intéressé
par l’élevage ; il n’y a que soixante-et-onze
vaches dans la commune.
Le 5 juin 1888, un contrat est signé établissant
un service de voitures hippomobiles faisant le transport
des voyageurs et de la messagerie entre La Queue-en-Brie
et la gare de chemin de fer de Champigny-sur-Marne.
Le 23 août 1891, le nouveau maire, Henri Rouart,
expose la demande dûment explicitée des
habitants du Plessis, réclamant l’érection
de ce hameau en commune indépendante. L’affaire
s’éternise, en 1894, le Conseil municipal continue
à faire de l’opposition au projet et s’insurge
contre les demandes préfectorales. De guerre
lasse, La Queue-en-Brie devra céder. Il ne restait
plus aux trois communes spoliées, Chennevières-sur-Marne,
Villiers-sur-Marne et La Queue-en-Brie qu’à diviser
leur actif en numéraire, avec le Plessis. Cette
répartition, ratifiée le 24 juin 1900
par le Conseil municipal, fut entérinée
par le préfet.
Bernard Thomas
© ACEP et Albert Castel -
Février
2014 - Reproduction interdite
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