LA QUEUE EN BRIE - ACEP

Association Caudacienne d'Etude des Patrimoines

  

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LE BOIS NOTRE DAME

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Le Bois Notre-Dame est une des plus grandes forêts de l’est francilien, elle se trouve en partie sur le territoire de la commune de La Queue-en-Brie.

La forêt aurait constitué le point de départ de la naissance de l’ancienne paroisse caudacienne. Un cours d’eau, le Morbras, aurait favorisé la pénétration du site par les défricheurs, probablement des moines, qui auraient cultivé des parcelles tout en longueur d’où le nom de la commune. Progressivement, sont élaborées des clairières, où s’installent des familles de paysans, ainsi qu’un lieu de prières (oratoire, ermitage, maisoncelle, chapelle).

Par ailleurs, la forêt constituant l’essentiel des ressources de toutes sortes : alimentaires avec la chasse, pêche (dans les étangs et les mares), cueillette (fruits sauvages, miel, champignons) élevage (pâturage des porcs). Fourniture avec le bois pour la construction, le chauffage, les outils, les palissades. Refuge pour exclus de toutes sortes : serfs en fuite, criminels évadés, ermites lépreux.

Depuis le Moyen Age, elle est appelée Forêt Notre-Dame parce qu’elle appartenait en grande partie à Notre-Dame de Paris. Cette forêt qui s’étend sur plus de deux mille hectares, est désormais gérée par l’Office National des Forêts. La partie boisée de La Queue-en-Brie (environ la moitié de la superficie) porte le nom de Bois des Marmousets.

Le Bois Notre-Dame fait partie d’un ensemble forestier qu’il a fallu mettre à l’abri des promoteurs en 1974. Une procédure permet après déclaration d’utilité publique, de faire racheter par le ministre de l’agriculture plus de 2 600 hectares. Ce massif situé sur le rebord du plateau de la Brie, entre Marne et Seine, est un bien inestimable, à moins de 20 km de Paris.

En mars 1976, un samedi après-midi en quelques heures un violent incendie ravage quelques 100 hectares de bruyères et taillis dans le Bois Notre-Dame. Heureusement peu d’arbres ont été calcinés, cela grâce à la rapidité de propagation du feu qui, poussé par un vent fort du nord-est dévorait toutes les bruyères desséchées par l’hiver.

Dès le début du sinistre, les services de secours furent alertés et de gros moyens mis en action. Sept casernes de pompiers se rendirent sur les lieux et durent faire appel à des véhicules tous terrains venant de Paris, le tout sous les ordres du commandant patrouillant à bord d’un hélicoptère.

Le feu ayant commencé sur le territoire de Lésigny (Seine et Marne) attisé par le vent, se dirigea sur Santeny, Sucy-en-Brie, puis Marolles. On craignait alors que le vent ne tourne risquant ainsi de diriger l’incendie vers le centre hippique de Marolles situés à quelques centaines de mètres. Mais le feu avorta sur le chemin de Montéty, le long de la ligne haute tension, léchant encore une conduite de gaz.

Le Maire de Marolles, monsieur Redon, présent sur les lieux exprima ses premières remarques. Il regrette, que les terrains sous les lignes EDF, ne soient pas déboisés et que les voies d’accès ne soient pas dégagées pour les secours. Ce qui répond aux vœux qu’il a exprimé au Conseil Général, ainsi que la demande d’équipement des pompiers du secteur en véhicules tous terrains.

Déjà les commentaires vont bon train et l’on murmure que cet incident pourrait arranger quelques promoteurs car le Bois Notre-Dame, réservé à la chasse ne semble pas satisfaire tous les propriétaires envieux d’une plus grande rentabilité.

Depuis mars, une dizaine d’incendies ont ravagé le Bois Notre-Dame. L’espoir s’éloigne et les ouvrir prochainement au public. Les premiers secours ont pu juger combien ils avaient été mal entretenus : chemins communaux clôturés, défoncés, sous-bois non entretenus, dépôts divers. Les foyers ont ravagé les sous-bois et c’est par centaines d’hectares qu’il faut chiffrer les dégâts. C’est pourquoi, les associations de défense concernées demandent que le Bois déclarés domaniaux, fassent l’objet d’un aménagement rapide, de prévoir dans cet aménagement des accès faciles pour les véhicules officiels de protection et de surveillance ; d’interdire l’accès à la forêt aux véhicules privés, principalement aux motos qui, de plus en plus nombreuses, utilisent la forêt comme champ d’entraînement, de prévoir la création d’une brigade de gendarmerie montée comme cela se fait dans d’autres massifs forestiers et enfin, de veiller à ce que l’urbanisation n’encercle pas complètement et définitivement le bois.

L’Agence Foncière et Technique de la Région Parisienne est chargée en mars 1981 pour le compte de l’Etat d’acquérir l’ensemble boisé du Bois Notre-Dame. L’Etat étant propriétaire de la totalité des terrains compris dans le périmètre, l’organisation de la circulation à l’intérieur du massif, rend nécessaire l’incorporation dans le domaine de l’Etat des chemins ruraux compris dans le périmètre du Bois Notre-Dame.

Après délibération du 10 mars 1981, le Conseil municipal décide de la cession gratuite des chemins ruraux : route de Brie, chemin des Marmouzets (pour partie), route Royale, route de Louvetière, chemin Saint-Nicolas.


Bernard Thomas

Source

Archives municipales

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