C’est seulement à la fin du XIème siècle
ou au début du XIIème siècle, que
l’on peut attester la présence, sur le site de
La Queue-en-Brie, d’une paroisse dédiée
à Saint Nicolas, c’est-à-dire après
la translation.
Cependant, il a très bien pu y avoir, avant
l’église, un édifice religieux plus modeste
: hermitage, chapelle, oratoire… (le domaine de l’Hermitage
n’est pas très éloigné) et ceci
peut-être depuis une époque assez reculée.
En effet, dans un premier temps, on avait pensé
que le mortier de la base de l’église, sur une
hauteur d’environ un mètre cinquante, était
l’indice d’une période ancienne, en fait, il
s’agit d’un mortier banal aux époques gallo-romaine
et mérovingienne, avec de la brique rouge incorporée,
utilisée à l’époque contemporaine.
Cette brique, pilée ou entière, avait
pour rôle d’absorber l’humidité de la pierre.
Toutefois, sans remonter aussi loin, l’existence
d’une église est confirmée, aux environs
de 1145, par Eudes III, évêque de Beauvais,
qui inscrit dans son état des possessions de
Saint Martin des Champs : le monastère et le
four de La Queue-en-Brie.
La forme octogonale du clocher de l’église
Saint Nicolas, est le signe caractéristique des
édifices érigés par les Templiers
et les Clunysiens. Cependant, aucun document connu ne
confirme leur participation à sa construction
ni leur présence sur le site. Cette forme pourrait
faire inclure l’édifice dans un ensemble fortifié,
ce qui serait plausible compte tenu de ce que nous savons
de l’histoire de La Queue-en-Brie.
La petite porte à la base du clocher, représente
l’entrée primitive de l’église, peut être
caractéristique du pré-roman. L’église
actuelle, telle que nous la connaissons est une construction
massive de style roman, très remaniée,
partiellement saccagée par des réparations
rendues hâtives par l’urgence des travaux à
exécuter.
L’église paroissiale fut l’objet d’importants
travaux au début du XIIIème siècle.
Le chœur fut en effet rebâti en totalité.
Il s’agit d’un chœur de deux travées, terminé
par un chevet plat percé d’un triplet composé
de trois baies en lancettes. Le chœur, cantonné
de deux chapelles, est voûté d’ogives.
L’élévation est à deux niveaux.
Les arcades du niveau inférieur sont surmontées
d’une maçonnerie pleine. Un oculus éclairait
en partie haute le vaisseau central.
Le décimateur bénéficiaire de
la Paroisse était soit le prieuré de Saint
Martin des Champs à Paris, soit le prieuré
de Gournay-sur-Marne. L’église dépendait-elle
directement de l’évêque de Paris ? Quoi
qu’il en soit, l’architecture du chœur de Saint Nicolas
de La Queue- en-Brie relève bien du style de
la cathédrale Notre-Dame de Paris, alors en construction,
depuis 1166. Les églises rurales de la région
parisienne sont nombreuses et l’on constate parmi certaines
d’entre elles qui relèvent du diocèse
de Paris, un schéma de dispositions communes.
Celle-ci se caractérise par une élévation
comportant des oculus à l’étage supérieur
et par l’emploi de colonnes cylindriques à tambours
recevant sur l’abaque de leur large chapiteau le faisceau
de colonnettes supérieures.
L’orée du XIIIème siècle est,
sous le règne de Philippe-Auguste, une période
prospère en Ile-de-France. On voit donc alors
le bénéficiaire de l’église de
La Queue-en-Brie entreprendre la reconstruction «
à la moderne » de la partie de l’église
à sa charge : le chœur. Le maître-maçon
qui répercute en écho les formules du
grand chantier parisien prévoit une église
à deux niveaux (en réalité trois
puisqu’un triforium aurait normalement pu trouver place
dans l’intervalle entre l’arcade et l’oculus).
Ce chœur du premier âge gothique nous est parvenu
presque intact. On peut observer cependant une curieuse
asymétrie entre les élévations
nord et sud. Côté nord, les retombées
des arcs adossées au mur gouttereau qui prend
appui sur l’abaque des chapiteaux à feuilles
d’eau surmontant de fortes colonnes cylindriques. Côté
sud, de simples demi-colonnes adossées à
une large pile maçonnée montent jusqu’à
la retombée des voûtes. Par ailleurs, les
arcades sont très différentes entre les
deux parties. Côté nord, elles sont largement
ouvertes, un mur séparatif entre le chœur et
les chapelles latérales étant simplement
maintenu. Côté sud, les arcades sont beaucoup
plus restreintes.
Les chapelles latérales (chapelle de la Vierge
et chapelle du Sacré-Cœur) ont été
réalisées en même temps que le chœur.
L’épaisseur excessive des maçonneries
de la travée du collatéral sud précédant
la chapelle de la Vierge constitue en fait l’un des
indices de l’existence en cet endroit du clocher primitif
aujourd’hui arasé qui a précédé
celui de la façade de l’église.
En effet, les vestiges du premier étage de
ce clocher subsistent dans le comble sud, les murs est
et ouest ayant été arasés en appentis
lors des travaux destinés à créer
l’actuelle toiture. On peut se demander si, lors du
dérasement du clocher primitif, ne se serait
pas produit la chute de la voûte primitive. L’actuelle
voûte, très maladroitement remontée,
comporte des claveaux anciens (claveaux ainsi que clef
de la voûte primitive). La présence du
clocher à cet endroit explique également
l’absence d’oculus sur l’élévation sud
de la 1ère travée du chœur. Une baie située
plus bas, en plein-cintre, est murée. Le clocher
peut-il être antérieur à la construction
gothique ?. Cela ne peut être prouvé.
En vis-à-vis, côté nord, un oculus
avait bien été établi ainsi (on
peu le voir extérieurement au nord). Le XIXème
siècle, soucieux de symétriser la décoration,
a muré cet oculus jusqu’au nu du mur, le faisant
disparaître intérieurement.
Le cœur est maladroitement relié à
la nef au niveau du collatéral nord en particulier,
un épaississement de la maçonnerie venant
racheter un décalage entre arcades de la nef
et arcades du chœur. Les deux parties ne sont pas contemporaines.
Il semble que la paroisse, qui aurait dû logiquement
financer la construction de la nef dans la prolongation
du chœur ne se soit jamais lancée dans la réalisation
de ce projet ambitieux.
Lors de l’achèvement de la construction du
chœur, selon toute vraisemblance, la nef primitive avait
été conservée. Il s’agissait sans
doute d’une construction très simple composée
de trois murs et couverte d’une charpente peu élevée
comme semble l’indiquer la reprise de la nef actuelle
au-dessus du mur gouttereau entre nef et bas-côté
sud.
Extérieurement, le chœur a été
contrebuté par des contreforts, sur l’ensemble
du chevet. Les voûtes hautes du chœur furent à
l’origine contrebutées par des contreforts en
appui sur les reins des voûtes des bas-côtés,
ce qui était nettement insuffisant pour s’opposer
aux poussées des larges voûtes. L’équilibre
de l’édifice a donc été dès
l’origine perturbé, ce qui explique les interventions
qui suivent.
Les
développements de l’église au cours des
XVème et XVIème siècles.
Les mouvements du chœur durent s’aggraver et menacer
fortement la stabilité de l’édifice, puisqu’au
cours du XVème siècle d’importants travaux
furent entrepris, sans aucun doute pour pallier au dévers
des murs hauts. Ainsi furent établis les deux
forts massifs encadrant l’élévations nord
de la 1ère travée du chœur, massifs montant
jusqu’à la tête du mur gouttereau (faux
arcs boutant). Le contrefort ouest est engagé
à l’intérieur de l’édifice, et
les glacis au profil caractéristique de ce siècle,
pénètrent et se retournent à l’intérieur,
indiquant bien qu’à cette époque, la nef
était dépourvue de collatéral en
cet endroit.
On sait qu’en 1430, au cours de la Guerre de Cent
Ans, le village et le château de La Queue-en-Brie
furent l’objet d’un siège. Le lundi 9 octobre
1430, après le recouvrement et démolition
de la ville et de la forteresse, le Comte de Stafford
(général du roi Henri VI d’Angleterre)
retourna et entra dans Paris avec ses gens d’armes.
L’église fut probablement malmenée.
Mais nous ignorons les dommages et l’ampleur des
travaux qui furent réalisés alors. Il
semble que la charpente du chœur et celle de la nef
aient alors souffert, ainsi que le clocher primitif.
Ceci expliquerait le projet de construction d’un nouveau
clocher et le remaniement de la nef primitive au début
du XVIème siècle. La charpente du chœur,
qui peut dater du XVème ou XVIème siècle
(assemblages du poinçon à l’entrait inférieur,
caractéristiques de cette époque) aurait
alors remplacé la charpente primitive.
De très importants travaux furent effectués
dans le courant du XVIème siècle. Un nouveau
clocher fut établi au sud de l’édifice,
attenant à la façade ouest de la nef.
Il s’agit d’une construction massive, de plan carré
et cantonné aux angles de contreforts sur chacune
de ses faces. Un escalier à vis, de soixante
et onze marches inscrit dans un massif adossé
semi-octogonal, monte jusqu’aux combles du clocher abritant
le beffroi. Le clocher se composait à l’origine
de trois niveaux qui sont aujourd’hui modifiés.
Le rez-de-chaussée, qui probablement servit un
temps d’entrée à l’église, est
percé de trois portes : la porte ouvrant sur
le parvis, une baie face à la précédente
communiquant avec l’intérieur de l’église
constitué d’une très belle arcade malheureusement
aujourd’hui obturée, et enfin une porte, côté
sud, desservant la vis. Cette salle basse comporte à
chacun de ses angles des culots ornés (de feuillages,
de tête d’angelot, et d’un cartouche portant le
millésime de 1547). Ils portent l’amorce d’une
croisée d’ogives.
A cette époque, l’ensemble du collatéral
sud fut couvert de neuf, accompagnant l’arasement du
clocher primitif. Le bas côté sud-est à
peu près contemporain du clocher, ainsi que nous
l’indique la grande arcade communiquant entre ces deux
parties. Les deux arcades qui ouvrent sur la nef sont
disposées avec une grande régularité
entre chœur et clocher. Il est étonnant de constater
que les baies qui éclairent ce bas-côté
ne sont pas disposées dans l’axe de ces arcades.
La nef fut surélevée, et couverte d’une
nouvelle charpente, butant côté ouest à
un pignon de maçonnerie. On note sur le mur gouttereau
de la nef, à un mètre environ au-dessus
des arcades, une variation d’épaisseur, qui indique
une reprise ancienne à ce niveau. La nef acquit
alors le volume qu’on lui connaît aujourd’hui,
excepté la partie haute, puisqu’à la place
des voûtes actuelles existait la charpente formant
fausse carène.
Les travaux de la
fin du XVIème siècle au XVIIIème
siècle.
Il est curieux de constater le nombre important de
cloches qui, en un demi-siècle, prendront place
dans le clocher paroissial. D’abord celle du 26 mai
1689, dont le parrain sera Messire Augustin de Lameth,
Seigneur de Beaurepaire et Baron de La Queue-en-Brie.
Ensuite, celles bénies le 11 septembre 1696,
qui eurent pour marraine la fille de Messire de Lameth
devenue, par son mariage, très haute et très
puissante duchesse de Charost.
D’autres baptêmes suivront encore, le 6 septembre
1711 et le jeudi 30 mai 1720 le jour de l’Ascension
la plus grosse « Catherine-Louise ». Il
y a ce jour là quatre prêtres dans le chœur
: de La Bruière, le Curé et deux de ses
voisins, Tisser Curé de Pontault et Paravis Curé
d’Amboile, mais aussi un invité de marque, Messire
Auboin du Parc, prêtre prieur de St Paul de Poitiers
Prévost de St Martin de Tours. Dans la nef on
remarque Monseigneur Henry-François de Paule
d’Ormesson, conseiller du Roi, maître des requêtes
ordinaires de son hôtel, Seigneur d’Ormesson,
d’Amboile, Noiseau et autres lieux, sa femme Catherine
de La Bourdonnaye et l’honorable homme maître
Louis Tessier, bourgeois de Paris. Ces deux derniers
personnages seront parrain et marraine, la cloche s’attribuant
leurs prénoms. Messire de La Bruière procède
à la bénédiction. La fonte de cette
cloche coûta 160 livres, somme que François
Bault, charron et marguillier de St Nicolas, paya au
fondeur le 9 juin 1720. A cette dépense venait
s’ajouter 104,10 livres pour supplément de métal
fourni par le fondeur. Louis Tessier, le parrain, débourse
150 livres pour aider à payer la refonte de la
cloche cassée.
On en profitera pour mettre aux deux cloches des
brayers neufs, pièces de cuir que fabrique
le bourrelier d’Amboile et qui servirent à soutenir
les battants. Pour la somme de100 Livres on répara
également la ferrure des cloches et la serrure
de la porte du clocher.
Puis le 4 octobre 1733, dernière bénédiction
de cette période, avec pour parrain Messire Henry-François
de Paule d’Ormesson. Ainsi, en quarante ans, sept cloches
nouvelles auront été fondues et bénies
A nouveau au XVIIème siècle eurent
lieu de nouvelles modifications. Les combles de la nef
conservent la trace d’un ancien lattis qui peut remonter
à cette date, et qui formait une carène
de plâtre. Un pan de bois dissimulait le comble
du chœur depuis la nef.
Le bas-côté nord fut édifié
en pendant au bas-côté sud. Fut-il occupé
plus tard dans sa partie occidentale par l’école
mentionnée au XVIIIème siècle ?
En effet, en 1777, celle-ci est aménagée
en salle de classe. L’ordonnance épiscopale de
1784 demande que la partie à usage de salle de
classes soit affectée à l’église,
cela n’aura pas lieu. La Révolution retranchera
cette partie du reste de l’édifice. Elle sera
vendue en mains privées et fera l’objet durant
tout le XIXème siècle de conflits entre
la fabrique et les propriétaires.
En 1730, un rajeunissement complet de l’édifice
est entrepris, comme cela était fréquent
à cette époque, puisque des comptes mentionnent
des travaux de peinture, dallage etc, au niveau du chœur.
La pose d’un plafond de plâtre dans la nef, sous
le niveau des entraits de charpente, fut réalisé.
Ce plafond est intégralement conservé
au-dessus des voûtes de plâtre du XIXème
siècle.
La nef fut à cette occasion entièrement
badigeonnée d’ocre (des témoins sont conservés
dans les parties hautes marquées par les voûtes),
et l’on peut imaginer que les vitres du chœur et des
oculus ont été éclaircies et dotées
de verres blancs à résille de plomb, comme
le laisse entendre une gravure de 1820.
C’est également à cette époque
(1735) que fut construite la sacristie et l’école.
La voie ancienne qui, passant derrière le chevet,
descendait vers l’actuelle rue de la Paix fut
alors supprimée. On parle à cette date
de l’horloge pour la première fois.
En 1737, un vitrier change les vitres au-dessus de
la grande porte de l’église. Quatre solives sont
posées en 1740 pour le rétablissement
du collatéral de l’église derrière
la chaire, travaux de couverture et scellement d’une
porte dans la sacristie. L’archidiacre de Paris, Tandeau,
constate que les inhumations dans l’église portent
préjudices au carrelage déjà dégradé.
En 1748, Raymond Marais, propriétaire des
Marmousets prend possession de la chapelle de la Vierge
dite chapelle seigneuriale, il s’engage à l’entretien
de cette partie de l’église, plafond et toit
compris.
Des travaux de réfection sont entrepris, en
1754, sur le clocher et le battant de la petite cloche.
Montage, en 1755, d’une échelle sur la voûte
de l’église, fonte de la petite cloche par Charles
Goudineau et réparation de l’horloge.
En 1777-1778, reconstruction de la sacristie par
le maçon Baudrier, entretien de la couverture,
entretien de l’horloge, nettoyage des croisées
et remplacement de carreaux.
Des réparations urgentes sont à faire
en 1782 à la maison du maître d’école.
On construit une cheminée contre le mur de l’église.
Ordonnance de l’archevêque de Paris en 1784
pour la confection de châssis ouvrant aux vitres
de l’église. La partie collatérale gauche
qui servait comme salle de classe sera affectée
à l’église. Réparation du confessionnal
et commande d’un nouveau, réparation et mise
à nu du pavement. Nivellement du cimetière
et arrachage des arbres qui poussent dans le mur de
l’église.
Un architecte visita l’église en 1788, pour
des travaux dans le chœur.
Les travaux de restauration
du XIXème siècle.
Avec le changement de régime, les ressources
de l’église diminuèrent fortement et l’édifice
souffrit d’un abandon relatif pendant près de
trente ans. Le pignon de l’église menace, en
1801, de s’écrouler sur la voie publique. On
craint alors que dans sa chute il n’entraîne celle
de la maison voisine. Pour rétablir cet édifice,
l’estimation des frais s’élève à
environ 3 000 francs.
Restauration en 1803 des vitraux, pose de douze panneaux
neufs et réparation au plomb des autres. L’intérieur
de l’église nécessite plusieurs réparations.
Tous les bancs sont adjugés en 1804 avant
restauration de l’église. Certains propriétaires
des bancs sont chargés d’effectuer les réparations
du sol comme rétablissement des carreaux de terre
qui peuvent y manquer et autres rétablissement
s’il est nécessaire.
Dépenses urgentes pour le pavage du clocher
en cailloux de grès liés avec chaux et
ciment, couverture en tuiles sur le chœur et sur l’église.
Monsieur de Maistre, Maire de la Queue-en-Brie et
bienfaiteur de l’église, offre, en 1813, six
cent francs pour la réparation et la décoration
de la chapelle Saint Roch à gauche de l’église.
L’église est en si mauvais état que
le Conseil municipal décide en 1817 , la programmation
d’une campagne de travaux qui eut lieu en 1819 pour
la somme de 9 000 francs. Les travaux seront payés
au moyen d’une imposition extraordinaire de 9 119 francs,
en trois années, autorisée par une Ordonnance
royale du 11 mars 1818. Pendant l’intervalle qui s’est
écoulé entre la rédaction du devis
et les réparations à exécuter,
il est survenu de nouvelles dégradations qui
s’élèvent à 393,87 francs.
Une première somme de 3 293 francs est bientôt
engloutie dans différents travaux de grosse maçonnerie
et de toiture. Mais l’on s’aperçoit que tout
n’est pas encore achevé et que le budget prévu
s’avère nettement insuffisant. Les finances communales,
beaucoup trop faibles, ne peuvent supporter ces frais
supplémentaires. Alors le Maire, Monsieur le
Baron Armand de Maistre, soutenu par toute l’assemblée
municipale, écrit le 20 octobre 1819 au Ministre
de l’Intérieur, lui exposant les sacrifices consentis
par les habitants de La Queue-en- Brie pour commencer
les réparations de l’église et comment
ils sont maintenant hors d’état de pouvoir terminer
les travaux de rétablissement de l’édifice.
Le Ministre, généreux, accordera 2 000
francs aux Caudaciens en détresse. Le pignon
occidental de l’église disparut alors.
La grande porte est réparée en 1827,
ainsi que les marches de l’autel. Les croisées
sont restaurées, quelques-unes étant à
refaire entièrement. Les vitraux dans un
délabrement total causé par les grands
vents seront remplacés. Quant au clocher, il
subit lui aussi, à son étage supérieur,
les bienfaits de ce renouveau. On modifie le plancher
et la charpente qui supporte la cloche, ainsi d’ailleurs
que plusieurs pièces de serrurerie, utiles au
bon fonctionnement de Catherine Louise.
Pourtant toutes ces réparations ne sont pas
encore suffisantes. En octobre 1839, le conseil de fabrique
sonne l’alarme. L’église est dans un état
général de dégradation tant intérieur
qu’extérieur. Des mesures énergiques s’imposent.
Il faudrait enlever les terres de l’ancien cimetière
qui, à certains endroits, entourent l’édifice
sur une hauteur d’environ 1,50 m, et niveler à
hauteur de la rue. Il faudrait également recrépir,
installer des gouttières afin d’empêcher
les eaux de s’infiltrer dans les murs. A l’intérieur,
un piquetage est nécessaire pour faire tomber
les vieux enduits et le salpêtre, mettre les pierres
à vif. On se propose de faire dresser des dalles
contre les murs, de reboucher les crevasses des cintres
et des plafonds. Le Conseil municIpal est sollicité
pour subventionner ces travaux indispensables. Faut-il
voir dans le projet d’enlèvement des terres,
le début du déchaussement des fondations
de l’église ?
Vers 1840, le curé demandait rien moins que
la reconstruction de toute l’église. Un courrier
préfectoral du 12 février 1844 met un
terme à ce projet, estimant l’emplacement prévu
insuffisant et les sommes à prévoir trop
importante. L’édifice est jugé propre
à recevoir de nouveau les fidèles pour
la célébration du culte.
Plusieurs campagnes de travaux se succèdent
durant la moitié du XIXème siècle,
qui relèvent surtout de l’entretien de l’édifice
et du réaménagement. Des réparations
urgentes furent également entreprises, dont nous
ne connaissons malheureusement pas la teneur (tant sur
l’église que sur le clocher). Un legs du Général
Hulin de 1.000 francs et une souscriptions de 1200 à
1500 francs servent à payer la majeure partie
des réparations à l’église et au
clocher. Les travaux sont achevés à la
fin du mois de septembre 1842. Réparation de
l’église et de la sacristie en 1848, ainsi que
la réalisation d’une chambre (remise) au-dessous
de la petite porte du clocher.
Création en 1852 d’une cloison, sous celle
de la sous-pente auprès du clocher, dans l’intérieur
de l’église. Construite de briques de champ,
elle est ravalée en plâtre avec une huisserie
de porte en sapin ferré avec deux pommelles doubles
et une targette.
En 1860, décision est prise de détruire
la maison Renoux . Celle-ci ne fut effective qu’en 1871.
Lorsque la démolition fut engagée, des
désordres importants apparurent dans la maçonnerie
de la nef. La maison Renoux la contrebutait en effet,
puisque, comme nous le supposons, elle correspondait
en réalité à la moitié ouest
du bas-côté nord. Des travaux de consolidation
durent alors être entrepris dans l’urgence, et
des contreforts furent établis.
Après la disparition de la maison Renoux,
le mur gouttereau nord de la nef fut percé d’une
baie ogivale. Elle donnait jour à la nef, pour
peu de temps, puisque dès les travaux de rénovation
intérieure de l’église de la fin du siècle,
elle est murée pour permettre d’adosser le piédroit
nord de l’arc doubleau fictif qui retombe au sud du
contrefort du clocher. Le dernier enduit extérieur,
visible aujourd’hui, fut mis en place sur l’église.
Il est caractérisé par ses effets de panneaux
sur les contreforts.
Dans les années 1860, d’importants travaux
de réaménagements intérieurs ont
lieu. Les voûtes en plâtre de la nef furent
établis dans le prolongement des voûtes
du chœur, sous le plafond du XVIIIème siècle.
Elles permirent d’unifier l’espace intérieur,
rejoignant en cela le projet gothique initial. Cependant,
les élévations de la nef furent conservées
telles que le XVIIIème siècle les avait
transmises, à l’exception de la première
travée attenante au clocher du XVIème
siècle, qui est isolée visuellement de
la nef proprement dite par l’épais doubleau établi
pour dissimuler le contrefort du clocher qui faisait
saillie sur la nef. Cet épais doubleau feint
est constitué d’un assemblage de briques et plâtre.
La pose des tirants dans le chœur et dans la chapelle
du Sacré-Cœur est-elle contemporaine du voûtement
de la nef ? C’est probable. Il est cependant possible
que certains d’entre eux aient été posés
dès le XVIIIème siècle.
Ces travaux d’harmonisation entre nef et chœur ont
été réalisés dans le
style médiéval. La nef est curieusement
voûtée d’arêtes et les culots évoquent
davantage le néo-roman, plutôt que le style
gothique. Est-ce pour justifier une pseudo-antériorité
de la nef par rapport au chœur, ou bien pour harmoniser
celles-ci avec les baies en plein-cintre conservées
? Cet aménagement est complété
par une rénovation complète du décor
de l’église, dans ses espaces majeurs. Nef et
choeur reçurent alors un important programme
décoratif peint. Celui-ci est constitué
d’un faux appareil en maçonnerie de pierre feinte
qui s’étend jusqu’à la première
travée du chœur gothique, tandis que la seconde
travée de chœur est doté d’un décor
polychrome dans la tradition de Viollet-le-Duc. Un décor
à motifs floraux habille non seulement les parois,
mais également l’autel néoclassique conservé.
Est-ce cette période que furent occultés
les oculus ? La seule chose que l’on puisse affirmer,
c’est que cette opération eut lieu lors du rehaussement
(relèvement) des toitures dans le courant du
XIXème siècle.
Cet important décor peint a pour objet d’unifier
l’ensemble du volume de l’église. Celui-ci eut
pour effet de réduire visuellement le chœur à
une seule travée alors qu’il englobait, liturgiquement
et architecturalement, les deux travées gothiques.
Ce décor fut complété au sol par
la mise en place d’un carrelage d’esprit médiéval
de qualité en harmonie avec ce décor peint.
On remarque en effet au sol de la première
travée, la marque de l’emprise de stalles du
chœur, marquée par une absence de carrelage.
Enfin, l’un des derniers aménagements de cette
période est l’établissement d’une tribune
au-dessus de la première travée de la
nef afin de recevoir la donation d’un orgue de cinq
jeux aujourd’hui disparu.
Le grand vitrail de la baie en triplet du chevet,
en grisaille et fermaillet, semble être contemporain
du programme peint. Des bienfaiteurs complétèrent
cette rénovation par l’offrande de vitraux dans
les collatéraux nord et sud. Ces vitraux sont
éclectiques, associant des scènes bibliques
à décor égyptianisant avec un entour
médiéval.
L’église de La Queue-en-Brie a été
bénéficiaire de nombreux dons et legs
en sa faveur. C’est ainsi que le 7 mai 1869, un courrier
confirme le don d’un ciboire par l’empereur Napoléon
III . Cette même année, expédition
d’un tableau « Ecce homo » le 5 novembre
1869 par le Ministre des Beaux Arts. L’Ecce Homo auparavant
au-dessus de l’autel est maintenant disposé au
fond de la nef sur un socle. Il s’agit d’un tableau
de M. Laville offert par l’Empereur Napoléon
III.
La fabrique reçoit en 1875, 804,80 francs
pour les dommages de guerre. Cette somme sera utilisée
entre autre pour confectionner une nouvelle chair. Réalisée
par Chauvet pour 113 francs elle sera mise en place
en 1880.
Pose de vitraux en 1881 offerts par Madame Rouart
à la Chapelle Saint Leu. Remplacement des grilles
de fer contre les effractions.
M. Jacquier offre en 1882 l’orgue de 5 jeux à
l’église. Création alors d’une tribune
au-dessus de la grande porte d’entrée pour une
somme de 1051 francs. Elle est construite en 6 semaines
par M. Hérault. Large de 2,50 m, elle comprend
un escalier, poutres et colonnes en chêne, plancher
et balustrade en sapin dans le style ogival de l’église.
Il est alors décidé de faire une demande
de secours au ministère des Cultes.
Un inventaire du 6 février 1883, conservé
aux archives départementales, nous indique l’origine
d’une partie du mobilier de l’église. La chaire
date de 1879, le banc d’œuvre à droite de la
nef a été donné par Monsieur Jacquier
en 1880. Le chemin de croix, en quatorze tableaux en
bronze, fut offert par Monsieur Bertrand propriétaire
de la villa de la tour en 1867.
Le sol de l’édifice a fait l’objet à
la fin du XIXe siècle d’une réfection
complète du carrelage polychrome assorti aux
peintures. Les dispositions du chœur liturgique révèle
des lacunes sommairement colmatées, puisqu’il
n’existait pas de carrelage à cet endroit, correspondant
à l’emplacement des stalles. Ces lacunes ont
été ragrée soit au ciment, soit
au moyen de tommettes anciennes.
Les travaux du XXème
siècle.
Sous la direction de M. Mureux, architecte de la
commune, des travaux importants ont été
exécutés dans l’église et ont transformé
le monument. La façade ouest fut entièrement
retraitée en 1903, en même temps que l’oculus
était extérieurement recentré sur
la façade (la rosace est déplacée
de 50 cm).
Si l’église a conservé ces derniers
enduits sur ses façades latérales, les
façades est et ouest ont été dépouillées
en totalité de leurs revêtements protecteurs
et jointoyées au ciment. Les interventions sur
l’édifice seront, à partir de cette date,
essentiellement des travaux d’entretien.
La statue de Saint Nicolas patron de la paroisse
en calcaire peint, sauf les mains et l’avant bras qui
sont en plâtre suite à des réparations
fut classée au titre des Monuments historiques,
le 20 février 1915. Datant du XVIe siècle,
le Saint porte le mitre haute à reliefs imitant
les pierreries. La chasuble ample, couvre les avant
bras de plis nombreux, et la soutane tombe sur des souliers
à bouts pointus. La figure est fine et bien traitée,
la pose assez fortement hanchée est gracieuse.
En novembre 1922, il est demandé à
Monsieur Guerchois, architecte communal d’établir
un devis pour les travaux de réparations de la
toiture. Les travaux exécutés par Monsieur
Loriot en 1923, s’élèvent à plus
de 6.000 francs.
Le 14 mars 1925, l’Académie des Inscriptions
et Belles Lettres attribue une somme de 3 500 francs,
(versée le 22 octobre) sur la fondation Pellechet,
pour des réparations nécessaires à
l’église de La Queue-en-Brie .
Le 25 juillet 1926, le maire Rémy Carré
engage 2 900 francs pour la réparation de la
sacristie et de la couverture du clocher, croix et coq
auprès de l’entreprise Lebreton. D’autres restaurations
sont encore entreprises le 10 mai 1927 à la sacristie.
En novembre 1930, on envisage la réparation
des portes de l’église. Les devis fournis par
Messieurs Henry et Thomas se montent à 1.800
francs. Après délibération le Conseil
municipal décide de surseoir aux réparations.
Monsieur Tarlet est contacté en 1931, afin
de fournir un devis pour placer des tôles sur
la porte de l’église et sur celle du clocher.
Monsieur Thomas repeint la porte de l’église
pour un montant de 600 francs. Le devis de Tarlet concernant
la serrurerie se monte à, 1.075 francs, il est
accepté sous réserve que le travail soit
fait dans un délai de 40 jours.
La commune passe un avenant de 9,30 francs en 1932
à la Police d’assurance contre l’incendie de
l’église n° 57062, avec la Compagnie d’assurances
générales à Corbeil pour l’installation
de l’éclairage électrique.
Réparation en 1933 de la serrurerie de l’église
par Monsieur Lepante qui se monte à 190 francs.
Monsieur Froger, effectue la même année
plusieurs réparations. Le soubassement du clocher
pour 708 francs et la toiture de l’église pour
563,85 francs
La commission des travaux signale en 1935 qu’une
partie de la toiture et de la charpente de l’église
sont en mauvais état. Après examen, Monsieur
Froger est autorisé à effectuer les réparations
de la toiture, quant à la charpente c’est Monsieur
Petitjean qui sera mandaté. Le dit mémoire
s’élève à 217,99 francs.
En 1936, il est décidé de refaire la
couverture de la sacristie. Monsieur Froger s’engage
à faire le travail au prix de 600 francs.
La commune sollicite en octobre 1945, Monsieur le
Préfet, pour une subvention au titre de la reconstruction
afin de réparer les vitraux de l’église
cassés par un bombardement. Le devis s’élève
à 121.260 francs
En février 1950, on décide de repeindre
le cadran de l’horloge du clocher. Messieurs Pestrel
et Braun sont contactés pour le démontage
et le remontage pour environ 5.000 francs. En septembre
Monsieur Pestrel recevra une somme de 6.396 francs pour
les travaux réalisés. La pendule sera
également remise en état par Monsieur
Duquesne pour un montant de 2.800 francs.
Monsieur Froger est chargé en avril 1951 à
procéder à la réfection de la toiture,
les travaux seront payés au mètre. Commencé
début mai et terminé le 15 juin, les travaux
s’élèvent à 200.304 francs. La
même année Monsieur Canu réfectionne
la charpente de l’église pour 38.268 francs,
quand à la réfection de la façade
elle sera confiée à Monsieur Braun pour
un prix forfaitaire de 125.000 francs.
Monsieur Froger est contacté en mai 1952 pour
la réfection de la toiture s’élevant à
406.000 francs. Installation en juin d’une sirène
incendie au clocher de l’église par Monsieur
Ribier électricien à Champigny pour un
devis de 79.500 francs. La commune sollicite le Préfet
pour une subvention qui sera de 30% soit 32.900 francs.
Cette sirène sera déplacée l’année
suivante pour être installée sur le toit
de la mairie.
En juin 1953, on décide de refaire le clocher
qui soutien l’horloge, de le consolider par une poutrelle
métallique et de déchaîner en certains
endroits l’escalier du clocher. Les travaux seront confiés
à Messieurs Braun et Canu.
Des dommages de guerre ont été attribués
à la commune pour la réfection de l’église
et en particulier pour le remplacement des vitraux.
Monsieur Goudire, curé de La Queue-en- Brie,
ayant fait effectuer ces travaux en 1946 par les établissements
Mournèje Frères, les paiera de ses propres
deniers. Il sera remboursé par la municipalité
en février 1956 d’une somme de 77.900 francs.
Le projet d’acquisition d’une horloge électrique
est momentanément abandonnée en avril
1961. On profitera de l’échafaudage édifié
en vue de la réfection du clocher pour procéder
aux réparations des aiguilles de l’horloge existante.
En mai 1963, il est demandé à Monsieur
le Curé de bien vouloir envisager l’installation
d’un système de protection du dispositif de chauffage
de l’église installé entre le mur de l’église
côté Est et la mairie.
En décembre 1974, un emprunt de 282.000 francs
sur 15 ans est souscrit auprès de la Caisse de
Dépôts et Consignation. Il est destiné
au financement des travaux de réfection de la
toiture et de restauration de l’église.
Monsieur le Curé, demande le 7 mars 1975,
la restauration partielle des façades et de la
couverture de l’église. La nécessité
des travaux ayant été constaté,
la commune confie à la société
de construction Preire et Pasquet de Valenton l’exécution
des travaux pour un montant de 279.660 francs TTC.
Des réparations à exécuter à
l’église s’avérant indispensable pour
la conservation de l’édifice, le Conseil municipal
décide le 29 septembre 1977 de prendre en charge
les travaux de réfection, dans la limite d’un
crédit maximum de 100.000 francs.
La première urgence dans la mise en valeur
du patrimoine en 1981 est sans aucun doute la restauration
de l’église, gros œuvre, vitraux et protection
contre la foudre, soit un coût prévisionnel
de 706.971 F. Lors de la délibération
du 29 octobre 1981, prenant engagement de réaliser
les travaux de réfection de l’église,
la commune demande le 16 avril 1982 à bénéficier
d’une subvention du Ministère de la Culture au
titre de participation à la restauration du patrimoine
rural non protégé au titre des Monuments
historiques. Le Ministère accorde une subvention
de 97.500 F pour la réfection et notamment celle
des vitraux.
L’appel d’offre du 21 mai 1984, attribue à
l’entreprise Quagliaroli la restructuration d’une voûte
de soubassement et à la Compagnie Générale
de chauffage et électricité de France,
la réfection du chauffage et le raccordement
au gaz de ville pour un montant total de 797.750 F.
Le financement sera réalisé par 197.750
F de fonds divers et un emprunt de 600.000 F souscrit
auprès de la Caisse de Dépôts et
Consignation.
Dans les années 1990, il a fallu poser des
étais sur l’édifice qui menaçait
de s’écrouler. De plus la tempête a gravement
endommagé le clocher, l’église a du être
fermée au public.
L’église Saint Nicolas a été
inscrite en totalité sur l’inventaire supplémentaire
des Monuments Historiques par arrêté préfectoral
n° 96.2756 du 19 décembre 1996, à
la demande conjointe du Maire et du curé de la
paroisse.
Les travaux fin XXème
début XXIème siècle.
L’église présente en 1997 des fissures
et des dévers préoccupants. Une étude
est donc entreprise qui a pour objet l’analyse des désordres
observés et de la pathologie générale
de l’édifice, puis la définition des interventions
de restauration nécessaires pour stabiliser l’édifice
et le restaurer. Après une analyse historique
et archéologique nécessaire à la
compréhension du bâtiment, de son équilibre
et de son état général de conservation,
des conclusions sont apportées sur l’origine
et l’évolution des désordres. La définition
des travaux à envisager s’accompagne ensuite
d’une proposition de phase en cinq tranches de travaux
et d’une estimation financière sommaire.
Cette étude de stabilité et de restauration
de l’église Saint Nicolas, souhaitée par
le Maire, doit constituer un guide pour la planification
d’intervention et un document qui permette d’engager
auprès de la Direction Régionale des Affaires
Culturelles le processus de demande de subventions.
Le projet détaillé pour chacune des tranches
devra ensuite être effectué en amont, afin
d’effectuer des appels d’offre auprès d’entreprises
pour l’exécution des travaux.
Un contrat est passé en 1997 avec la Société
OAVI du Plessis-Trévise pour l’entretien des
installations de chauffage de l’église. Le contrat
est conclu pour un an le 1 janvier au 31 décembre
1997, renouvelable par tacite reconduction par tranche
d’une année pour un tarif forfaitaire annuel
de 4.413,96 F. La Société a l’obligation
d’effectuer quatre visites pendant la période
de chauffe. En dehors des visites d’entretien, l’exploitant
s’engage à assurer les dépannages éventuels,
sur simple appel téléphonique dans les
meilleurs délais. Les appels justifiés
ne seront pas facturés. Sont exclus des dépannages
les gros travaux de remise en état des installations
et tout travail important qui nécessite l’établissement
d’un devis préalable.
Un budget provisoire est établi en février
1998 : 1ère phase, parties Ouest et Sud (consolidation
des fondations, drainage, captage des eaux pluviales)
2.240.000 F. 2ème phase : Parties Nord et Est
(consolidation des fondations, drainage, captage des
eaux fluviales) 1610000 F. 3ème phase : Le chœur
(consolidation de la structure et mise en valeur) 3.162.855
F. 4ème phase : Les toitures nef et bas côté
2.051.406 F. 5ème phase : Les façades,
les intérieurs et les abords 2.408.502 F. 6ème
phase : Les abords 1.018.105 F.
Le Conseil municipal adopte le 24 avril 1998, le
plan de financement pour la restauration de l’église,
d’après l’estimation établie par Madame
Anne Bossoutrot, architecte du patrimoine à Paris.
Cette dernière est désignée pour
assurer la maîtrise d’œuvre dès la première
tranche de travaux s’élevant à 4.145.397
F. Des subventions sont demandées aux Ministère
de la Culture et à l’Association de la Sauvegarde
de l’Art Français.
L’édifice se présente dans un état
de vieillissement général qui le fragilise
dans toutes ses parties. Cet état se manifeste
extérieurement par la présence d’un certain
nombre de fissures, par une forte usure et dégradation
des enduits de façade sur certaines parties,
nuisible à la conservation. Enfin, des dévers
d’importance variable suivant les parties qui sont les
signes manifestes de défaut de stabilité.
L’analyse de la pathologie de l’église conduit
à l’analyse en tout premier lieu du sol et les
fondations de l’édifice, puis l’équilibre
statique de la superstructure du chœur. Chacune des
parties constituant l’édifice a ensuite fait
l’objet d’observations, charpentes et couvertures, maçonneries,
intérieurs et enfin les abords.
Le bureau d’étude Géo-Sigma a réalisé
une reconnaissance de sols et des fondations. Le sous-sol
est constitué d’un sous remblai de hauteur variable
de 1,50 m maximum et d’une marne calcaire sur une hauteur
de 2,50 à 3,00 m. Celui-ci constitue en principe
un terrain résistant propre à recevoir
les fondations. Aussi l’église a-t-elle été
fondée à ce niveau. Cette marne calcaire
de Brie a pour caractéristique de renfermer des
nappes d’eau qui est le principal facteur d’altération.
Au dessous de ce sol marno-calcaire, on rencontre des
argiles vertes sur une hauteur de 4,50 à 5,00
m, puis de marnes de Pantin sur une hauteur de 3,50
m et enfin des marnes d’Argenteuil sur une hauteur supérieure
à 7,00 m. Il est indispensable avant tout d’assécher
le sol marno-calcaire afin de lui rendre sa cohésion
et résistance primitives affaiblies par l’établissement
d’un drainage périphérique et la réfection
du système de renvoi des eaux pluviales vers
le réseau d’égout.
Le clocher constitue un élément indépendant
de l’église en raison de son poids important.
On peut observer un certain nombre d’indices indiquant
un mouvement de celui-ci, à savoir une fissuration
verticale ou subverticale dans la partie ouest de l’édifice
(première travée) sur le mur sud de la
nef, et tout particulièrement à la jonction
nef/clocher. Cette fissuration verticale s’ouvre vers
le haut, ce qui est la marque d’un léger basculement
du clocher, les fissures en échelons visibles
en partie inférieure indiquant un cisaillement.
Un sondage à la base des fondations du clocher,
laisse apparaître que les anciens terrassements
ont déchaussé, en totalité les
fondations sur la partie sud du clocher. L’encaissement
de l’édifice, côté nord, est propice
à la pénétration des eaux dans
les maçonneries basses, ainsi qu’en pied de fondations.
L’assise et le massif de fondations en pierres sèches
peuvent ainsi avoir été affaiblis.
Le chœur souffre d’importantes déformations
de sa structure. Ces désordres apparaissent à
l’évidence ancien puisque d’imposants contreforts
formant butée au vaisseau central on été
établis côté nord, le côté
sud étant contrebuté par l’ancien clocher.
Des tirants de confortations ont été rapportés,
indiquant que les désordres avaient continué
à progresser. Aujourd’hui, le fléchissement
de la colonne est tel qu’il donne des signes d’inquiétude
quant aux risques d’avoir atteint l’état limite
de la stabilité de la structure. En partie haute,
les tirants établis, n’ont pas été
disposés au droit des arcs doubleaux, ce qui
atténue leur efficacité. Ainsi peut-on
noter sur les deux murs de la nef des fissures au droit
du passage des tirants, indiquant une progression de
la poussée des voûtes. Des fissures côté
nord montrent la forte poussée des doubleaux.
Côté sud enfin, on note un léger
décollement entre les voûtains de la première
travée du chœur et le formeret. Il en résulte
que la coexistence d’une superstructure à l’équilibre
imparfait et de fondations mues par un mouvement de
rotation entraîne une progression de désordres,
qu’il convient de freiner en agissant tant en partie
haute qu’au niveau des fondations. Le confortement des
structures hautes du cœur sera effectué au moyen
de la mise en place de tirants métalliques puis
la restauration du chœur dans son ensemble.
Les maçonneries présentent dans leur
ensemble un état de vieillissement prononcé.
L’eau a sans aucun doute été le principal
agent de dégradation de celles-ci. Des dévers
des maçonneries sont perceptibles en plusieurs
endroits, attestant également des mouvements
qu’a subi l’église au cours des temps. Deux zones
sont principalement affectées par ces dévers,
la façade et contreforts attenants au bas-côté
Nord, et de façon beaucoup plus prononcée,
le pignon Est, a pris un gîte important. Si le
dévers des maçonneries en élévation
est lié aux mouvements des fondations, le pignon
a probablement été entraîné
dans son mouvement par le dévers de la charpente
à laquelle il est solidarisé par un tirant.
Les enduits anciens, ont été conservés,
bien qu’étant très dégradés
sur chacune des façades latérales. En
revanche, sur l’ensemble du clocher, des façades
ouest et est, les enduits ont été systématiquement
enlevés à une date assez ancienne, dégageant
les moellons. Les enduits anciens sont de qualité,
ils seront restaurés ou refaits suivant les parties,
à l’identique chaux et enduit.
Les charpentes sont dans un état de conservation
variable suivant les parties. La charpente la plus endommagée
est celle du chœur qui, en l’absence de contreventements
longitudinaux, verse. Elle nécessite d’être
redressée et restaurée. La charpente du
bas côté sud de la nef est très
légère. L’une de ses fermes, rompue est
moisée, tandis qu’un étai permanent à
été établi à proximité
de la seconde ferme. La restauration générale
en l’état de cette partie doit être effectuée.
La chandelle de confortation sera supprimée à
cette occasion. La charpente du clocher, datant sans
doute du XVIIème siècle, constitue un
ouvrage de qualité qui est en bon état
de conservation. La charpente du beffroi, conçues
pour recevoir deux cloches, a été confortée
au niveau de la seconde cloche conservée. Les
assemblages du beffroi devront être vérifiés
et restaurés pour permettre à la cloche
de battre à la volée. Le plancher du beffroi
est en mauvais état et devra être refait,
ainsi que le plancher de l’ancienne chambre de l’horloge
qui surplombe l’actuelle chaufferie.
L’ensemble des toitures est couvert en tuiles de
Bourgogne petit moule. Aucune n’est véritablement
hors d’état, mais on remarque des développements
de mousses et lichens sur certaines parties. Elles seront
progressivement restaurées. Le système
générale de collecte et descentes d’eaux
pluviales devra être repris et modifié
en totalité et raccordé au réseau
urbain. En effet, certaines descentes d’eau sont tout
à fait néfastes à la bonne conservation
des maçonneries et fondations. Les eaux ne se
sont pas éloignées de l’église.
Elles détrempent le sol et ruinent les
fondations, affaiblissent leur résistance et
provoquent des remontées capillaires intérieurement
et extérieurement. Le dispositif de renvoi des
eaux favorise l’altération du sol marno-calcaire.
Il est indispensable et urgent de remédier à
cette source majeure de désordre en réorganisant
leurs parcours. Elles sont l’une des causes de la désorganisation
du lambris du cœur.
Les mouvements sont matérialisés intérieurement
par des dévers importants et des fissures plus
ou moins prononcées. Certaines sont importantes,
tout particulièrement sur les murs, tandis que
sur les voûtes, on observe essentiellement de
petites fissures diffuses accompagnées de faibles
décollements de voûtains. Après
avoir stabilisé l’édifice, les fissures
seront remaillées.
L’intérieur de l’église se compose
d’une nef de quatre fausses travées couverte
de voûtes d’arêtes en plâtre et accostée
partiellement de bas côtés plafonnées.
Le chœur gothique, de deux travées, est couvert
de voûtes d’ogives en pierre et cantonnée
de bas-côtés, également couverts
de voûtes d’ogives. Il en est de même pour
les chapelles encadrant le sanctuaire reliées
visuellement au chœur par des arcades en ogive. La nef
est mise en communication avec les bas-côtés
par deux arcades séparées par des piliers
carrés. La première travée est
surmontée d’une tribune qui fut créée
pour porter l’orgue de cinq jeux offert à la
fin du XIXème siècle. Un aménagement
récent a créé un escalier d’accès
à celle-ci, ainsi qu’un sas vitré sous
la tribune. La nef est ornée de culots du XIXème
siècle qui supportent les voûtes d’arête,
et l’ensemble est revêtu d’un peu de faux-appareil,
dans le bas côté sud de la nef, à
proximité du clocher, une cloison a été
établie, marquant la baie en plein centre, communication
entre le clocher et le bas côté sud. Le
passage des gaines du chauffage est partiellement installé
dans ce local. Le chœur est composé de façon,
dissymétrique, à la colonne établie
côté nord fait face, au sud, une colonne
plus élancée. Une faisceau de trois colonnette
surmontent les colonnes pour recevoir les retombées
des arcs ogifs. Les jours des oculus aménagés
sous les arcs formerets sont murés. Le chœur
est seulement éclairé par le triplet du
mur et qui a reçu une verrière de grisaille
néogothique.
Le mobilier du chœur comporte un bel autel «
restauration » dans le style néoclassique
avec emmarchement. L’ensemble du chœur a reçu
au XIXème siècle un intéressant
décor peint, y compris sur le lambris classique.
Le carrelage établi à la même époque
s’harmonise avec celui-ci. Des vitraux de la fin du
XIXème siècle ornent les baies des nefs
latérales. Trois d’entre eux sont signés
du maître verrier rémois F. Haussaire et
sont datés de 1898, celui qui clôt l’oculus
occidental a été réalisé
plus récemment (1930 environ) par l’atelier des
frères Maumejean. L’église conserve quelques
objets et mobiliers intéressants en particulier,
protégée une statue de Saint Nicolas en
pierre de la fin du XVème siècle. L’église
comporte également un beau panneau sur bois récemment
restauré représentant Saint Jérôme,
traduisant la Bible. L’Ecce Homo, don de l’Empereur,
mériterait d’être restauré à
son tour.
Afin d’effectuer des travaux prévus dans le
cadre du contrat régional pour l’aménagement
du parvis de l’église Saint Nicolas jouxtant
la rue Jean-Jaurès, la municipalité sollicite
en février 2000 des subventions auprès
de M. le conservateur régional des Monuments
historique d’Ile-de-France pour financer cette opération.
Les tableaux de l’église Saint Nicolas ont
longtemps été délaissés,
ces œuvres qui ont surtout une valeur sentimentale mais
qui font partie du patrimoine font l’objet d’un programme
de restauration en 1997. La restauration de ‘Ecce homo
» signé Eugène Laville (1869) est
achevée en 2000. C’est une peinture à
l’huile sur toile dans un cadre en bois détérioré.
Selon Martine Martin, restauratrice de l’œuvre, celle
ci « offrait une surface très encrassée,
opacifiée par un voile de moisissures qui grisaient
l’ensemble et masquaient la visibilité. La toile,
fine, très desséchée, craquelée
montrait diverses altérations. Base déchiquetée
à droite de la signature avec perforations écaillages
en soulèvement et perte de matière. Plusieurs
déchirures (à droite de la lance, cou
du jeune accoudé, tempe du christ…). Des écaillages
ponctuels. La couche picturale était fortement
craquelée en raison du dessèchement de
la toile. L’œuvre a été confiée
à l’atelier Joyerot pour une intervention de
« refixage, rentoilage et traitement fongicide.
Après quoi la restauration proprement dit
a pu être engagée avec régénération
du chanci et allègement du vernis avec un mélange
: isopropanol et isooctane, nettoyage de la couche picturale
à l’aide d’un tensio-actif (Conrad 2000) très
dilué et neutralisé au white-spirit ,
masticage des lacunes.
Fin novembre 2002, commencent la remise en état
du clocher, la consolidation des fondations et la rénovation
de la toiture pour assainir et stabiliser la structure.
La totalité des travaux se montera à la
somme de 6,5 millions de Francs (35% versés par
le Conseil Régional, 800.000 F par les Monuments
Historiques et le solde par la commune et diverses subventions
.
Avril 2003, le clocher de l’église est restauré
après cinq mois de travaux (il avait souffert
de la tempête en décembre 1999).
Lors de la dépose des panneaux de boiserie
au printemps 2004, sont apparus sur les parements des
murs qu’ils recouvraient, des traces de décors
recouverts par un encrassement important. Si sur le
mur Est de fond, était reconnaissable un décor
architecturé (culot et niche feinte) datant à
l’évidence du XIXème siècle (période
antérieure au grand décor actuel garnissant
le chœur), les parties latérales (côté
Nord et Sud) laissaient deviner la présence de
décor non identifiable. Il fut demandé
au restaurateur de peinture murale M. Dutreuil de l’entreprise
Meriguet Carrière de procéder à
un nettoyage de reconnaissance sur le mur Sud. Une grande
figure de Saint Louis apparut, d’une grande qualité
picturale. Il est représenté couronné
de fleurs de lys surmonté de son carmel d’hermine,
tenant de sa main droite une épée et,
dans sa main gauche recouverte d’un linge, une couronne
d’épines accompagnée des clous de la Passion.
Il fut aussitôt décidé dans la mesure
où il paraissait évident qu’une autre
figure devait se trouver en symétrie, face à
la première, d’amorcer un nettoyage sur le mur
Nord.
Comme prévu, un second personnage fut dégagé.
Il s’agit de Saint Charlemagne reconnaissable à
un vêtement identique, une épée
en pal, mais surtout au globe surmonté d’une
croix qu’il tient dans sa main gauche. La dotation de
ces peintures les attribue à l’époque
Louis XIII (début du XVIIème siècle).
La représentation, l’alternance des lés
sur fond de tapisserie, la présence de tulipes,
militent tous en faveur de cette époque. L’identification
et la datation a fait l’objet d’une note, qui a été
transmise au maître d’ouvrage et au Conservateur
du Patrimoine territorialement compétent Madame
Marie-Hélène Didier. On peut donc imaginer
que les images de ces deux rois dans l’église
Saint Nicolas servaient à renforcer la légitimité
de .Louis XIII aux yeux des paroissiens de l’époque.
Des sondages ont également été
réalisés sur le mur Est sur la zone qui
était recouverte par les boiseries du XIXème
siècle. A gauche et à droite, disposés
symétriquement on pouvait observer des fonds
architecturés ocres comportant une haute niche
centrale et un culot feint sur lesquels est représenté
un angelot et une guirlande fleurie au-dessous. Le décor
est à l’évidence du XIXème siècle,
ce qui signifie que deux décors se sont succédés
au cours du XIXème siècle. La qualité
de ce décor antérieur au XIXème
siècle est assez médiocre. Il est apparu
derrière la niche gauche un personnage dont le
visage et les épaules ont été presque
entièrement dégagés. Cette peinture
n’est pas contemporaine de Saint Louis et Saint Charlemagne.
Bien sûr, la découverte de ces peintures
a quelque peu ralenti les travaux, car il a fallu les
expertiser et décider de ce qu’elles pouvaient
devenir. La municipalité étudiera les
moyens d’intégrer ces peintures dans les boiseries
rénovées au moyen de panneaux à
charnières. Des devis provisoire seront établis
: pour les murs Nord et Sud du chœur (peintures murales
du XVIIème siècle) 12.848,00 F, le mur
du chœur (dégagement et conservation des peintures)
21.252,00 F. Ce projet n’aura pas de suite.
L’église Saint Nicolas fut réouverte
aux paroissiens le dimanche 28 novembre 2004 pour le
premier dimanche de l’Avent.
Des travaux réalisés entre novembre
2006 et janvier 2007, concernent un accès au
clocher flambant neuf, mise aux normes de sécurité,
reprise des maçonneries, cerclage de la cage,
rejointement intérieur et extérieur à
la chaux, tout a été fait pour que la
cage d’escalier offre à ses usagers un accès
sécurisé et confortable. Coût des
travaux 56 000 euros.
En 2007, les travaux se poursuivent par la mise aux
normes électriques, la peinture de la sacristie
et au printemps 2008 la restauration des vitraux
de l’église Saint Nicolas. Le vitrail circulaire
de la tribune Saint Nicolas de Bari est de Moumejean,
les autres des nefs collatérales sont signés
pour certains de François Haussaire, maître
verrier à Reims.
L’extérieur ayant été restauré,
reste maintenant l’intérieur, notamment les portes
et la sacristie.
Dans l’attente de ces travaux, des paroissiens bénévoles
assurent tous les samedis l’entretien et les petites
réparations.
En ce début du XXIeme siècle, la commune
a été épargnée par les catastrophes
naturelles, de ce fait l’église Saint Nicolas
garde tout son charme au centre du vieux village.
Bernard Thomas
Sources.
. Archives
paroissiales
. Archives
municipales
. La Queue-en-Brie
de Jean Roblin
. Rapport
de Mme Anne Bossoutrot architecte du patrimoine
. L’ACEP (Association
Caudacienne d’Etude des Patrimoines)
. Monument
historique, inventaire d’août 1984
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