L'APRES
GUERRE
Les colis des prisonniers qui n'ont pas pu être
acheminées au mois d'août, seront distribués
aux indigents et sinistrés.
Une somme de 10 000 frs est votée le 1er octobre
1944, pour aider les prisonniers. Il est décidé
de ne plus continuer la culture du jardin par les enfants
de l'école. Le jardin sera partagé entre
le cantonnier et l'appariteur.
La cérémonie du 11 novembre 1944, se
déroulera en présence des anciens combattants
et l'étoile de l'avenir. Les enfants de l'école
seront invités à se joindre à la
municipalité pour constituer le cortège
qui se rendra aux monuments aux Morts et au cimetière.
En novembre 1944, le conseil municipal signale à
monsieur le Préfet que le ravitaillement de la
commune en pomme de terre est
défectueux ainsi que l'approvisionnement en
charcuterie dont la répartition est irrégulière
et insuffisante. D'autre part on trouve anormal d'aller
chaque mois à Blanc Mesnil situé à
30 km, chercher douze litres de pétrole chez
un marchand de couleur, alors qu'il pourrait être
plus simple d'avoir une avance ou de désigner
dans le canton de Boissy-Saint-Léger, très
peuplé, un grossiste accrédité
comme répartiteur.
Le Conseil municipal sollicite, le 1er février
1945, le rattachement de la commune de La Queue-en-Brie
) l'hôpital de Créteil au lieu de celui
de Villeneuve-Saint-Georges ou de Montfermeil, encombrés
trop souvent par les malades et pour lesquels il n'existe
aucun moyen de transport.
Constatant l'augmentation très sensible des
dépenses du budget communal, sans que les recettes
s'ensuivent, le conseil municipal sollicite de monsieur
le Préfet pour une participation plus élevée
aux budgets communaux.
Le Conseil municipal formé en majeure partie
par les membres du comité de Libération,
se considérant représenter l'unanimité
de la population, élève une énergique
protestation contre l'élargissement des personnes
arrêtées au moment de la Libération
sur des preuves indiscutables de collaboration ou d'intelligence
avec l'ennemie, ainsi qu'en fait foi des dossiers contenant
des pièces originales et des témoignages
régulièrement enregistrés et signés.
Il est demandé instamment que ces élargissements
ne soient jamais exécutés sans consulter
les dossiers constituées par les commissions
d'épuration locales et sans entendre les représentants.
Le conseil se dégage de toutes responsabilités
contre les incidents graves qui pourraient aller jusqu'à
amener les victimes des dites personnes à se
faire justice elles-mêmes, ce qui serait infiniment
regrettable et blâmable. Il est réclamé
en outre, aux pouvoirs responsables une instruction
nouvelle des dossiers des inculpés mis en liberté.
Demande est faite que les autorités administratives
veuillent reconnaître une existence légale
et juridique des comités locaux de libération
ayant été régulièrement
habilité par le Préfet de Seine et Oise
et qui ont assumé avec fermeté et sagesse,
l'administration des communes qu'ils avaient missions
de gérer.
Dissolution le 21 mars 1945, de l'association syndicale
« La Fontaine des Bordes ». Il est demandé
le 9 juin à monsieur Deudon, boucher du village
d'ouvrir sa boutique une demi-journée à
chaque répartition de viande.
Réfection en juillet de l'éclairage
public par monsieur Blot, entrepreneur d'électricité
à Villeneuve Saint Georges pour une somme de
14 150 frs.
Les cérémonies de la Libération
du village se dérouleront le dimanche 26 août
1945 à 11 heures. Le rassemblement a lieu sur
la route nationale, le défilé empruntera
la Grande Rue jusqu'à la place de la Tour où
se déroulera les allocutions, puis une gerbe
sera déposée au cimetière. Cette
manifestation se déroulera avec le concours d'un
détachement de l'infanterie coloniale de la 1ère
division des Forces libre en arme et de la musique du
corps des sapeurs-pompiers, des sociétés
d'anciens combattants, des enfants des écoles
et des sociétés locales. Un vin d'honneur
sera servi à la mairie à la fin de la
cérémonie aux différents participants.
Afin d'éviter le gel des bornes fontaines
pendant l'hiver, il est décidé de poser
des coffrages bourrés de paille afin de ne pas
ouvrir le purgeur dont l'eau est gelée dans les
caniveaux.
Un recensement des logements vacants est effectué,
leurs propriétaires seront mis en demeure de
les louer d'urgence.
En 1946, devant le manque de farine chez le boulanger
et l'incertitude d'une prochaine livraison, il ne sera
délivré de pain qu'aux habitants de la
commune sur présentation de la carte d'alimentation
et à raison de 200 grammes par personne en attendant
un ravitaillement normal.
Le camion de 10 tonnes de la maison Tydel Thomas
de Paris, transportant à peu près chaque
jour ouvrable une cinquantaine de mètres cubes
de terre qu'il déverse dans la carrière
avenue des Bordes depuis février 1946, déterriore
la chaussée. Le Conseil municipal décide
le 27 juin de fixer une redevance de 10 frs par voyage.
La candidature du docteur Vincent pour deux consultations
par semaine est acceptée le 18 octobre, dans
l'attente de l'aménagement d'un local.
La commune ne disposant pas de ressources nécessaires
pour faire face à ses dépenses, se trouve
dans l'obligation de recourir à un emprunt de
700 000 frs auprès du Crédit Foncier de
France, remboursable sur 30 ans à compter de
1947
Le service des eaux étant défectueux,
il est fait appel le 8 janvier 1947, au concours gratuit
du génie rural en vue d'une amélioration
de la distribution.
Les cultivateurs possédant des tracteurs agricoles
non munis de pneus et qui abîment les chaussées
lorsqu'ils sont obligés de les traverser pour
la culture des champs riverains sont dans l'obligation
d'équiper leurs engins de pneus.
Sur proposition de monsieur le Maire, un mandat de
500 frs est envoyé à chaque soldat de
La Queue-en-Brie sous les drapeaux. La dépense
s'élève à 2 000 frs.
La municipalité de La Queue-en-Brie, s'associe
aux communes du Plessis-Trévise et de Villiers-sur-Marne
pour exprimer le désir d'être rattachées
au département de la Seine.
L'administration des PTT est sollicitée le
4 juin 1947, afin de fournir un devis pour l'installation
du téléphone à la mairie.
Un voyage de fin d'année scolaire est organisé
à Dieppe le 4 juillet 1947. Les enfants au nombre
de 80 environs seront surveillés par leurs instituteurs
accompagnés de parents. Une subvention communale
de 20 000 frs est accordée à la caisse
des écoles pour permettre la réalisation
de cette sortie.
Monsieur le Maire met en octobre 1947, le sous-Préfet
au courant des nombreux vols commis au lotissement de
la Fontaine des Bordes et lui demande de faire exercer
une surveillance particulière afin de faire cesser
cet état de choses.
Election le 31 octobre du nouveau Conseil municipal.
Monsieur Jacques Morel d'Arleux est élu maire,
il a comme adjoints, messieurs Jean Lafenètre
et Raymond Trespeuch.
Le corps de monsieur Pédro est inhumé
en 1948 dans le caveau des combattants morts au champ
d'honneur. Son nom sera inscrit en 1949 sur le monument
aux Morts.
Le 1er février est institué un marché
place de la Tour, ainsi qu'un comité d'entraide,
composé de mesdames Philippe, Bissos, Desomme,
messieurs Trespeuch, Carré ainsi que monsieur
le Curé et monsieur le Maire.
Décès de monsieur Corniaud, garde appariteur
depuis 1937, décède en février
1938, ses obsèques seront pris en charge par
la commune. N'ayant pas été remplacé,
c'est le cantonnier qui est souvent employé comme
appariteur. Le conseil sollicite en 1951, monsieur le
Préfet afin d'avoir l'autorisation d'embaucher
chaque année pour une cinquantaine de jours environs
un cantonnier auxiliaire.
La cabane du cantonnier appartenant aux Ponts et
Chaussée, située à la Croix Saint
Nicolas bouchant la visibilité aux voitures,
risque de causer des accidents. N'étant pas d'une
grande utilité, car il se trouve une cabane identique
à 500 m en face de la station TSF et une autre
à 800 m sur la RN 4 à Pince Vent, elle
sera supprimée.
A dater du 8 mars 1948, la mairie sera ouverte le
samedi de 17h à 19 h.
Le Conseil municipal accepte le 17 avril le principe
de l'achat de maillots et de culottes de sports délivrés
aux élèves devant participer à
la fête cantonale de gymnastique de juin. Les
effets seront rangés ensuite à l'école
où à la mairie.
Le Conseil forme le vœu que la fermeture de la boulangerie
ait lieu un autre jour que le dimanche.
Inauguration des bains douches dans la maire-école
le 8 mai 1948. La rue de Lagny est dénommée
rue du Général Leclerc, la cérémonie
à lieu le 29 août à 11h.
Etant donné, la crise grave du logement qui
sévis dans la commune, il est créé
le 17 octobre 1948, une commission chargée d'enquêter
sur les logements vacants.
En cette année 1948, la commune de La Queue-en-Brie
se trouve reclassée dans la zone de Paris. La
route du Plessis reste un chemin communal.
A la suite de ses nombreux refus d'obéissance
aux ordres du maire, son absentéisme et son état
d'ébriété presque hebdomadaire
qui en fait la risée de tous les enfants, le
cantonnier Gaston Houé est traduit en mars 1949
devant le conseil de discipline afin d'obtenir son licenciement.
Ce dernier donnera sa démission en janvier 1950.
La pénurie d'eau qui touche la commune depuis
plusieurs années, due à l'insuffisance
du débit du puit de La Queue-en-Brie, amène
la municipalité a voté un emprunt de 1
100 000 frs pour les travaux de distribution d'eau potable.
Le Touring Club de France décerne à
la commune un diplôme d'encouragement concernant
le concours d'hygiène et bonne tenue des villages
de moins de 1 000 habitants.
Le personnel communal se compose en 1950, d'un secrétaire
de mairie (instituteur), une femme de service et un
cantonnier monsieur Dumont qui a remplacé monsieur
Houé.
Aménagement en juin 1950, place de la Tour
de deux boulodromes par quelques personnes de bonne
volonté et le cantonnier. A cette occasion il
sera acheté 4 paires de boules et 2 cochonnets.
Monsieur Padé, boucherie chevaline est autorisé
en 1952 à s'installer pour vendre une fois par
semaine, dans le même temps monsieur Latour boucher
à Chennevières essuie pour sa part un
refus de vendre à La Queue-en-Brie.
Installation d'une sirène incendie au clocher
de l'église par monsieur Ribier de Champigny
pour une somme de 79 500 frs, l'Etat subventionnera
30% de la somme. Cette sirène sera déplacée
l'année suivante sur le toit de la mairie.
Bernard
Thomas
Mise à jour : Mars
2014
© ACEP et Albert Castel
- Mars 2014 - Reproduction
interdite
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